Les deux interlocutrices sont convaincues qu’en plus de toutes les mesures de sécurité digitale, un mot de passe fort revêt une importance primordiale. Cet aspect sera également abordé à la conférence. « L’une d’entre nous, Yolande, travaille beaucoup avec des images », explique Anne. « Par exemple : ‘Si tu n’as pas de mot de passe solide, c’est comme si tu as verrouillé la porte d’entrée, mais que tu as laissé les fenêtres grandes ouvertes’ – cela reste dans la mémoire. » La question des gestionnaires de mots de passe sera également abordée. « J’ai toutefois constaté », explique Liette, « que les gens sont réticents et ne font pas entièrement confiance à cet outil. » Encore une fois, il s’agit donc de sensibiliser et de dépasser les craintes.
Contrôler ses propres fuites de données
Il sera également question du site www.haveibeenpwned.com, qui permet d’entrer son adresse électronique et de vérifier si elle a été compromise lors d’une fuite de données et ce qu’il faut faire dans de tels cas pour éviter que cette situation ne se reproduise à l’avenir. Plus précisément, des données personnelles – comme le nom, mais aussi les comptes sur les médias sociaux, les mots de passe ou même les numéros de téléphone – peuvent être récupérées et revendues sur le dark web.
Luxtrust est un autre grand sujet de discussion, et Anne reconnaît que la plupart des personnes ayant contacté GoldenMe ont déjà été concernées. « Nous sommes également en contact avec les banques pour qu’elles informent les gens », explique-t-elle. Dans chaque agence, une personne a été formée et est prête à expliquer aux client·e·s comment fonctionnent les services bancaires en ligne et la façon d’utiliser l’application bancaire. « Nous devons sensibiliser les banques et les responsabiliser », poursuit la collaboratrice de GoldenMe.
« Surtout si vous êtes plus souvent seul, vous pouvez découvrir énormément de choses enrichissantes avec votre smartphone et sur Internet. » – Anne Frausing, GoldenMe
« Un aspect important, qui n’est pas vraiment traité avec l’attention et la pertinence nécessaires, est la responsabilité que les institutions officielles – comme l’État – devraient assumer. La théorie est en place, mais ce dont nous avons besoin, ce sont des ateliers réguliers au cours desquels nous simulons ensemble des cas individuels », expliquent les deux interlocutrices.
Elles évoquent la conférence de juin et son impact. « Il s’agit en premier lieu d’une conférence d’information », souligne Anne. « Le sujet et ses différents aspects seront par la suite approfondis dans le cadre d’ateliers individuels. Récemment, nous avons organisé un workshop sur l’intelligence artificielle en abordant différentes questions : Que peut être l’intelligence artificielle ? Comment la reconnaître ? Quels sont les prompts et comment les utiliser correctement ? » Finalement, deux dates supplémentaires ont dû être ajoutées en raison de la forte demande.