C’est en 1977 qu’Alexis Kombo est venu pour la première fois au Luxembourg. À l’époque, il faisait partie de l’équipe du boxeur Pierre Kabaso, qui s’était rendu à Esch-sur-Alzette pour une compétition. Ensuite, Alexis a poursuivi son voyage à Bruxelles, où il est resté habiter deux ans, jusqu’à Londres, où 6 mois lui ont suffi.
Le Sud du Luxembourg a remporté la préférence du jeune homme. C’est petit et surtout calme. Tout le contraire de ce qu’il avait connu dans la province de Kasaï, au cœur de la RDC (République démocratique du Congo), sa patrie. Vers le milieu des années 80, la famille Kombo s’est installée à Esch et, tout juste pour le changement du millénaire, elle a déménagé d’Esch à Soleuvre, où la famille réside toujours.
« J’aime discuter et j’apprécie la politique », affirme le retraité dynamique, qui, en dehors de ses escapades à pied dans la forêt environnante, s’est également engagé dans la politique. Cela fait huit ans que le sympathique sexagénaire est membre de la commission d’intégration de la Commune de Sanem. Et il est fier de la multitude d’événements organisés par la commission dont il profite aussi lui-même : « Au Café des langues, je peux enfin apprendre le luxembourgeois », dit Alexis en rigolant.
On y mange ce dont en dispose, donc avant tout des légumes et du foufou
Pour Gustoso, Alexis nous sert ce qui est typique du centre du Congo : plein de légumes. « On y mange ce dont en dispose, donc avant tout des légumes et du foufou » explique Alexis, pour qui il n’est pas rare de prépare du foufou jusque trois fois par semaine. Pour des occasions spéciales, il arrive de servir du poisson ou de la viande. La cuisine congolaise ne fait pas de différence entre l’entrée et le plat principal ; tout se consomme en même temps.
Ce qu’il y a de plus spécial au menu, ce sont les chenilles grillées, qui renferment de nombreuses vitamines et protéines. Il est recommandé de les manger uniquement si on n’est pas allergique aux insectes ou aux crustacés. Si Alexis a envie d’un plat, alors il le cuisine, peu importe le temps que ça prend : « J’ai bien le temps ». À l’exception des chenilles, qu’on lui ramène de Bruxelles, tous les ingrédients utilisés pour ce Gustoso peuvent être trouvés dans les supermarchés ou à Esch-sur-Alzette dans une épicerie africaine.
Pour le Pondu, il vous faut :
- 500 g feuilles de manioc
- 1 aubergine
- 500 g poisson Pondu
- Sel
Écraser les feuilles de manioc, les faire revenir durant 90 minutes dans une casserole avec les morceaux d’aubergines et le poisson. Saler.
Pour le Biteku, il vous faut :
- 500 g feuilles de Biteku
- 2 aubergines
- huile
- sel
Faire mijoter les feuilles de Biteku (ou feuilles d’amarante) et une prise de sel dans l’huile pendant 45 minutes. Ajouter les morceaux d’aubergines après 15 minutes.
Pour le Foufou, il vous faut :
- polenta
Verser la polenta dans une casserole avec de l’eau chaude non-salée et faire reposer pendant 5 minutes. La servir ensuite.
Pour le Makayabu, il vous faut :
- 500 g Makayabu poisson séché (morue)
- 1 – 2 poivron frais
- juile à friture
Laisser le poisson séché (morue) tremper pendant une journée dans un bassin d’eau. Puis, le faire frire pendant 10 minutes dans la friteuse et décorer ensuite avec du paprika frais.
Pour les Minkong, Chenilles grillées, il vous faut :
- 500 g Chenilles préparées
- 2 oignons
- juile à friture
- sel
Faire revenir les chenilles avec du sel et des oignons dans une casserole et les faire cuire pendant 40 minutes.
Pour les bananes plantain, il vous faut :
- bananes plantain
- huile à friture
- sel
Faites chauffer les bananes plantains, coupées en tronçons d’environ 5 mm d’épaisseur, dans un bain de friture à environ 180° C.
Bon Appétit !