Chaque année, la Commune de Sanem propose une formation des baby-sitters aux jeunes intéressé·e·s. La liste est bien remplie, une raison de plus pour vous en présenter quelques-un·e·s. Commençons par Yann Weber, qui a suivi la formation en 2024.
Un après-midi glacial de janvier. Nous retrouvons Yann à la Boulangerie Berto autour d’un café. Un sourire chaleureux illumine son visage lorsqu’il nous salue. Élève de 16 ans, il nous parle avec enthousiasme de ses débuts en tant que baby-sitter. « Je suis en 3e C. Peut-être que je deviendrai vétérinaire plus tard », confie-t-il. Un domaine bien éloigné du baby-sitting, certes. « Je suis curieux et j’aime découvrir de nouvelles choses. » C’est d’ailleurs l’une des raisons qui l’ont poussé à suivre la formation de baby-sitting proposée par la commune.
À 15 ans, il avait déjà voulu s’inscrire, mais les places s’étaient vite remplies. Un an plus tard, il a retenté sa chance – cette fois-ci à temps et avec succès. « Je me suis dit : ‘Ne traîne pas et appelle tout de suite !’ – et ça a marché », ajoute Yann en riant.
Ces quatre jours de formation pendant les vacances lui ont offert un bel aperçu de la garde d’enfants : comment interagir avec eux, garder son calme et trouver des compromis. « Ce que j’ai appris est utile dans toutes les situations de la vie : d’abord réfléchir, puis réagir. » Certaines situations ne permettent pas d’anticiper une réaction précise, avoue Yann. « C’est plutôt du learning by doing. »
Bien plus qu’une simple garde d’enfants
Yann est un baby-sitter qui donne tout pour que les enfants se sentent bien et s’amusent. « Je leur demande toujours ce qu’ils ont envie de faire. » Memory, mandala ou Monopoly – ce jeune homme est préparé, mais suffisamment flexible pour s’adapter aux envies du moment.
Une expérience l’a particulièrement marqué : « Une maman avait besoin d’un baby-sitter en urgence. Je n’ai pas eu le temps de me prépare, mais tout s’est super bien passé ! » Il raconte avec un sourire comment il a rapidement gagné la confiance de deux enfants de 3 et 7 ans et passé une belle soirée avec eux. Une autre fois, il avait la garde de l’enfant de sa voisine. « On a fait un puzzle pendant deux heures. J’étais épuisé après ! »
Son premier contact remonte à ses 12 ans. « Ma prof d’équitation donne aussi des cours aux plus petits. Un jour, j’ai commencé à l’aider le samedi », se souvient-il. Très vite, il a compris que le baby-sitting pouvait être quelque chose pour lui : « Le contact avec les enfants, leur façon d’être et la manière de capter leur attention m’ont tout de suite plu. »
Patience, humour et flexibilité
« Les enfants ne sont pas toujours faciles, mais ils sont sincères. S’ils n’aiment pas quelque chose, ils le disent sans détour », explique Yann. C’est pourquoi il mise sur l’humour pour gérer certaines situations. « Parfois, il faut savoir faire un peu le clown et ne pas trop se prendre au sérieux. Comme ça, ils se souviennent de toi comme du baby-sitter avec qui ils ont passé un super moment. »
Les langues jouent également un rôle non négligeable pour lui. « J’avais la garde d’un enfant de 3 ans qui parlait français et portugais. C’était un vrai avantage de pouvoir le comprendre. »
Un regard tourné vers l’avenir
Pour l’instant, Yann considère le baby-sitting comme une expérience enrichissante qui lui apprend beaucoup. Mais il en est conscient : « Si l’on envisage de travailler avec des enfants plus tard, c’est une excellente occasion de se tester. »
Il a d’ailleurs déjà élargi son périmètre en gardant des enfants à Pétange. « Sauf le nord du pays comme Wiltz, c’est une région non négociable », ajoute-t-il en riant. « Là, ça commence à faire un peu loin. »
Un sourire en souvenir
« Ce qui me motive le plus en faisant du baby-sitting, c’est le sourire des enfants. Voir leur joie et réaliser qu’on peut les rendre heureux avec de petites choses me montre que je fais bien les choses. »
Vous souhaitez faire appel à Yann comme baby-sitter ? Retrouvez ses coordonnées ainsi que notre liste complète de baby-sitters ici.
Les prochaines formations sont prévues pour le mois de juillet. Tous les jeunes de la commune recevront en juin une lettre d’information les invitant à s’inscrire.