« On n’a jamais été aussi proches de Noël ! » Si l’expression consacrée se conjugue bel et bien à toutes les saisons, les 15, 16 et 17 novembre derniers ont plongé tout Suessem dans une ambiance de fêtes de fin d’année mêlant spectacle, artisanat, coutumes et plaisirs du palais dans un Château de Sanem comme tout droit sorti d’un conte de Disney.
Magie de Noël
C’est entre chien et loup que nous investissons les lieux en ce glacial samedi de fin d’automne. Au loin, apparaît le Château de Sanem qui semble, pour l’occasion, baigné d’une envoûtante lueur violette. Si nous sommes bien dans le sud du pays, la citadelle édifiée au Moyen Âge sur les ruines de fortifications romaines plonge le visiteur dans une atmosphère toute particulière aux accents scandinaves, teintée d’un éclat digne des plus belles aurores boréales. Sur les murs du paisible manoir se dessinent des cristaux de glace, plongeant le visiteur dans ce que qu’il convient de nommer à juste titre… « La magie de Noël ». Dans le parc, se dressent fièrement d’interminables rangées d’étoiles multicolores qui nous guident vers les festivités.
Un joyeux tintamarre
Nous nous approchons de l’enceinte du château et les cris de joie des enfants n’en finissent plus de se mêler au joyeux bourdonnement d’une foule compacte et bigarrée. Il y a affluence en ce samedi soir. Et c’est tout Sanem qui semble avoir bravé le froid pour entamer les festivités un vin chaud à la main. Des géants de papier illuminés tels des lampions aux accents fantasmagoriques nous guident jusqu’à un feu de camp autour duquel se sont réunis petits et grands. L’air embaume la cannelle, le bois des forêts et la viande grillée. Nombreux sont les stands qui offrent au chaland l’occasion de se sustenter : charcuterie, fromages, crêpes sont à l’honneur. Au milieu de tout ce joyeux tintamarre se dresse un campement d’irréductibles gaulois qui semblent n’avoir aucun mal à faire déguster une délicieuse cervoise. Et l’on se presse au comptoir du Menhir pour savourer une bière artisanale ou un authentique Glühwäin. A deux pas de là, un grand gaillard à la longue barbe grise et pantalon de cuir, ferronnier de son état, s’active à faire jaillir des gerbes d’étincelles sous le regard médusé d’un papa et de ses enfants. Plus loin, les joues s’empourprent et les rires fusent à la dégustation de crûs sélectionnés tandis que les rangs de badauds n’en finissent plus de grossir.
Emplettes en fêtes
Le froid s’intensifie, les nez rougissent et les cœurs se réchauffent devant les nombreux stands qui viennent offrir au visiteur une première occasion de mener à bien sa quête de cadeaux de fin d’année : sculptures artisanales métalliques, mobilier en bois, maroquinerie, produits régionaux d’ici et d’ailleurs, cosmétiques à base de miel, objets insolites et autres curiosités viennent s’ajouter aux traditionnelles décorations de Noël. Dans la cour du château les nombreuses échoppes n’en finissent plus d’attirer curieux et habitués des lieux. Dans la galerie menant à l’extérieur du château résonne la douce mélodie d’un orgue de barbarie, comme une madeleine de Proust qui nous ramène à d’autres temps. Au milieu de cette plaisante cohue se pressent les amateurs de schnaps et de liqueur pour qui le stand O’Donnell apparaît comme un évident point de chute. Au total, ce sont près de 40 stands qui s’alignent sur le domaine pour satisfaire à l’envie de shopping de centaines de flâneurs.
Nous quittons la cour du château et glissons vers un attroupement qui semble jubiler devant le spectacle d’un cracheur de feu dont les exploits n’en finissent pas d’écarquiller les yeux des plus petits. À ses côtés, deux joyeux drilles s’empressent d’inviter les enfants à une séance de maquillage phosphorescent dans une caravane aux couleurs de la voie lactée. Un ciel bleu pétrole a maintenant laissé la place à un horizon noir d’encre parsemé d’étoiles. Sous une tente, résonne le refrain d’une chanson d’Henri Salvador. Deux artistes donnent de leur voix devant un public conquis. A n’en pas douter, la soirée réserve encore de nombreuses surprises.
